Ce ne fut qu'un bruit de métal assourdissant qui réveilla la petite Alice de ces songes . Ces paupières s'ouvrirent soudainement tout en effectuant un grand bon en arrière qui l'entraina dans une chute des plus douloureuses. Il semblerait qu'elle s'était endormit sur la chaise haute durant les tries des papiers, des factures à payer, des commandes et livraison à effectuer. Ce n'était certainement pas le réveille souhaiter ! Se retrouver le dos sur carrelage n'est certainement pas le meilleur moyen de commencer une journée !

— Come on ! What a shitty Morning ...

Bien qu'elle faisait de son mieux pour se contenir de parler dans sa langue maternelle, la demoiselle devait aussi se passer pour une jeune femme muette ... Du moins en publique. Tout en s'aidant de ces deux mains appuyé sur le rebord du comptoir pour se lever, son regard fut attiré par la pendule au-dessus de la cuisinière ... Il était tôt, encore trop tôt pour ouvrir ou même commencer sa journée. Que faire dans ce cas ? Des livraisons ? Pourquoi pas, cependant tout n'était pas préparer ... Et puis zut ce dit-elle, autant livrer ce qui est déjà préparer, le reste sera fait par les autre employer, ils sont payé pour cela, non ? Attrapant deux boites blanches, ornée d'un ruban aux couleurs de la boutique, elle mit le tout dans un sac en plastique. Au moins, les clients l'auront même en avance ! La clochette au-dessus de la porte tinta quand elle dépassa le seuil de son échoppe pour le monde extérieur.

— ... So cold ...

De nature frileuse, le moindre courant d'air, le moindre changement de température provoquant chez elle de grands frissons, cela expliquait pourquoi elle remonta le col de son pull. C'est alors qu'elle baissa la tête, les yeux rivés au sol et avança comme un automate parmi la foule qui devenait de plus en plus dense. Pourtant, si vous prenez la peine de vous assoir un peu à un endroit bien spécifique à une heure bien précise tout les jours, vous remarquerez alors à quel point la vie n'est qu'un train-train quotidien. Cela était l'une des "activité" de la jeune femme : s'assoir devant la gare assez tôt le matin et observer le va et vient de la foule. Elle remarqua de nombreuses personnes qu'elle pouvait revoir le lendemain, peut être auront-ils une façon de s'habiller différente de la veille, seront-ils en retard ? Rencontreront-ils quelqu'un ? Un rien pouvait changer leur vie si monotone, si morne. Alice ne le savait que trop bien ...

En moins de deux heures, la jeune femme avait réussit à marcher jusqu'à chaque adresse et déposé les commandes devant les portes respectives. Affichant une expression impassible, elle finit sa course sur un banc du parc. Elle venait que trop peu dans de tels endroits, de peur de commettre une gaffe qui pourrait dévoiler son petit secret. Pourtant voir ces gens vivre et rire, insouciant des dangers qui les entours la faisait presque rire intérieurement. Par exemple, se petit garçon qui jouait dans le Bac à sable, sa mère discutant avec une amie donc son attention sur le petit était donc amoindrit, il suffirait qu'il se lève et traverse la route alors que des véhicules arrivent en tous sens. Il suffirait qu'un inconnu l'enlève ... Un simple claquement de doigt peu changer le destin de se petit ...

C'est alors qu'un objet vint heurter sa botte. Son regard saphir s'abaissa, intrigué, pour y découvrir un crayon . Attrapant l'objet délicatement du bout des doigts, elle en chercha le propriétaire. Il lui sembla alors que le jeune homme assit non loin de là devait en être l'acquéreur. Sans la moindre crainte, bien qu'en se rapprochant petit à petit elle vit que cela devait être un homme, elle s'immobilisa devant lui, le crayon brandit juste sous son nez. Pas un seul son sortit de sa bouche, par contre elle le considéra de haut en bas. Un homme ... Le simple fait de savoir de quel sexe il était, l'écœurait. Trop de mauvais souvenirs avec ces créatures ...

— ...

Sans un mot, elle se pencha un peu pour observer son esquisse. Que dessinait-il pour être aussi concentré, fut alors sa pensée.

Alors qu'il dessinait, un sensation étrange lui fit perdre sa force. C'était le souvenir de sa chute, le soir où il n'avait pas réussit à sauver NIkita... et tandis qu'il terminait le portrait de l'infirmière, son crayon s'échappa, tombant sans bruit et roulant dans le sens de la pente douce. Miwa ne réagit pas tout de suite, il posa son carnet et observa silencieusement sa paume, toujours aussi froide, elle ne présentait aucune trace de plissure, de fatigure, d'errintement. Il remarqua les lignes de sa main, Isane le lui avait expliqué une fois. La main était un objet de superstition pour les hommes, alors qu'adviendrait il s'il ne pouvait pas en faire usage correctement?
Alors qu'il reprit ses esprits, perturbé par une ombre, un visage se dessina au dessus de lui tandis que son crayon lui était revenu. En effet, une jeune fille, blonde aux yeux clairs, le toisait, elle se tenait étonnement tendu et lointaine alors que sa main, qui tenait le stylo, pointait ce dernier sur le nez du jeune homme. Il attrapa son bien très doucement, comme s'il se réveillait encore.

- Merci...

Comme à son habitude sa voix neutre et constante résonna un instant. Il entendit soudainement le vent se lever, et les pages de son carnet voletèrent comme un oiseau en plein vol. Les feuilles blanches ou dessinées s'arrpêtèrent bientôt sur ce visage sans regard. C'est à ce moment là que le visage de porcelaine du garçon s'éclaira, comme s'il avait eut la solution à son blocage. Ses yeux insipides se tournèrent à nouveau vers cette jeune fille, qui était encore là. Il venait de remarquer la façon dont elle le regardé, intriguée mais dubitative. Elle se tenait à la fois assez prêt mais trop loin pour paraître à l'aise. Ses jolis yeux bleus éprouvaient un vécu, et malgré son jeune âge Miwa l'envia, lui dont le corps n'exprimait que l'immobilisme. Ces yeux... se dessinaient sur le papier comme s'ils y avait déjà été tracé, prêt à être révélés.
Elle sembla amorcer un mouvement lorsqu'il se redressa, appuyé sur ses genoux.

- Attend, déclara-t-il.

L'empleur de son envie l'étonna lui-même. Depuis quelques jours, il semblait devenir plus expressif, et la mesure de ses réactions plus amplifiées. Bien conscient qu'il s'adressait à une inconnue, il baissa légèrement la tête, mais ses yeux restaient toujours aussi fixes, et vides.

- Vous aimez le dessin? finit il par dire. Je dessine un peu. Mais ce dessin, je n'arrive pas à le terminer. Je n'ai pas l'expérience pour créer quelque chose qui n'existe pas. Je n'ai pas ... d'expérience... pour savoir ce que les yeux doivent exprimer...

Il tenait son dessin dans un main. Bien sûr comme à son habitude ses déclarations étaient évasives, souvent surprenantes, c'était une des difficultés. Etre un humain artificiel restait son unique problème, et quel gros problème ç_ç cela l'empêchait de comprendre l'esprit d'un homme, ou d'une femme, il n'avait aucun notion de l'ordre dans laquelle devait se faire les choses. Il était donc direct, prononçait la première chose qui lui venait à l'esprit. Son côté maladroit apportait parfois ses fruits.

Il remarqua soudainement que la jeune fille portait un parfum... non.. pas exactement, mais la senteur venait elle. Il connaissait ce genre d'arôme, il travaillait chez @Kyoru, la grande marque de patisserie. Son odorat aguisa remarqua immédiatement la pistache, la mente ou encore le basilique...

- Vous sentez le sucre... et la pâtisserie... c'est très agréable.

La jeune femme resta immobile à la demande du jeune homme. Malheureusement pour lui elle ne pourra exprimé ces pensées par voix orale, il devra ce contenter de hochement de tête pour les réponses les plus simple, quand au reste ... le silence est quelque chose de précieux, il devra donc se satisfaire de simples regards. L'envie de lui parler fut et sera toujours présente, pourtant elle se maintenait à sa promesse : garder le silence envers tous.

- Vous aimez le dessin? Je dessine un peu. Mais ce dessin, je n'arrive pas à le terminer. Je n'ai pas l'expérience pour créer quelque chose qui n'existe pas. Je n'ai pas ... d'expérience... pour savoir ce que les yeux doivent exprimer...

Ecila eut un hochement positif de la tête. Qui n'aimait pas dessiner ? Tout enfant à un moment de sa vie eut un crayon entre les doigts, barbouilla une feuille vierge de couleurs flamboyantes pour le donner à ces parents. Parents ... un mot si peu familier, ne faisant pas partit de son vocabulaire de tout les jours. La jalousie naissait quand son regard apercevait une famille heureuse, composé d'une mère, d'un père et d'un enfant gâté. Non, pas de la mauvaise jalousie, cela serait plutôt de l'envie ... Envieuse du bonheur des autres . Lui aussi devait avoir une famille, de la joie tout les jours en rentrant chez lui. Il n'y avait qu'une chose à faire pour voir qu'il était comblé : les taches sur ces mains, crayons sur crayons. Il avait trouvé sa voie ...

- Vous sentez le sucre... et la pâtisserie... c'est très agréable.

A ces mots , la blonde sursauta. Était-ce si évident que cela ? Elle puait les pâtisseries ! Honte à elle, il est vrai qu'elle n'avait pas passé par la case douche n'étant pas rentrer chez elle. Quel embarra ... pourtant l'envie de se cacher dans un trou ne fut pas présent. Non, elle voulait se changer, ces vêtements taché sous son blouson en cuire, de pâte utilisé pour les sucreries. Remontant la fermeture jusqu'au cou voulant masqué l'odeur du mieux qu'elle pouvait, elle se permit de lui piquer un crayon pour écrire sur un morceau de papier blanc

— Je remercie . Je travaille dans pâtisserie près de gare. Toi dessiné bien, dommage pas d'yeux. Difficile ?

Hé, personne n'a dit qu'elle était bonne à l'écrit ! Ceci n'était aucunement sa langue maternelle, elle faisait ce qu'elle pouvait avec les moyens du bord. Oralement, elle ne parlait sans aucune fautes dites grave, par contre l'écrit était à revoir. Ecila s'exerçait chez elle, dans son appartement cosy.

— Cherches parmi passant pour yeux. Trouveras plus rapidement

Ces doigts griffonnèrent aussi rapidement que cela lui était permis. Une conversation des plus étrange, une muette avec un inconnu dialoguant par papier. Elle devait être une "freak" à ces yeux. Qu'importe, elle était ce qu'elle était, sa nature ne regardait personne. Et si cela ne vous plaisait pas, vous pouvez aller voir ailleurs !