Un petit verre ? |Pv Suzaku~|

Sujet: Un petit verre ? |Pv Suzaku~| Jeu 29 Juil - 22:14

Stupide ville, envahie de crétins, entourée de building plus moches les uns que les autres, et puis cette pluie qui avait rendu le sol dégoûtant ! Sérieusement on se demandait à quoi servait le service publique, même pas capable de nettoyer le sol correctement ! Si les abrutis qui habitaient le quartier d'Ikebukoro comprenaient enfin l’inutilité des bureaucrates et se rebellaient enfin pour la mettre ELLE, NIKITA DUNCAN, à la tête de cette armée de sous hommes, bah au moins ils auraient des sols propres et ne seraient pas obligés de jongler entre les flaques pleines de boues afin de sauver leurs chaussure.
Bref, tout ça pour dire que Niki était plutôt de bonne humeur - je vous laisse imaginer ce qu’il se serait passé dans son esprit si elle s'était levée du mauvais pied -. Voilà pourquoi, bravant le risque de contamination par la stupidité humaine, elle décida tout de même d’aller s’aérer l’esprit dans le centre ville. Elle passa prêt de deux heures dans sa librairie préférée, mais comme le destin est un sacré taquin et qu’il avait décidé de lui gâcher la journée, tous les livres qu’elle cherchait étaient en rupture de stock.
Il y a des gens qui meurent de faim dans le monde, d'autres qui se font enlever, assassiner, découper en morceaux, et parfois même manger… mais tout ça n’est rien comparé à l’horreur que vivait Nikita : la non accessibilité à la culture ! Imaginez un peu la frustration de la jeune femme qui avait réussit à ne pas mouiller le bas de son pantalon sur prêt de trois kilomètres et à qui on dit que non, non, elle n’aura pas ses livres ! Que la vie peut sembler blessante parfois !
Elle maugréa pendant près de trente minutes, insultant le libraire et à peu prêt tout ceux qui se trouvaient dans la librairie, et une fois l’esprit un peu plus posé, elle sorti du magasin direction… le bar le plus proche. Car oui, on ne se remet pas d’un tel traumatisme aussi facilement.
Voilà donc pourquoi elle se retrouva dans cette rue, sur ce mètre carré de trottoir. Pauvre Niki, la tornade se préparait et elle, elle n'était même pas au courant ! Et elle ne tarda pas à percuter quelqu'un de plein fouet devant elle ! Perplexe, elle fixa d'abord la personne qui avait eut l'audace de se mettre en travers de sa route. Elle se permit même de soulever son sourcil droit du genre « gni ? ». Malheureusement, trop tard, la nervosité qu’elle avait réussit à calmer venait de se réveiller brusquement. Et cet homme qui la dévisageait, l'empêchant de continuer sa route… c’en était trop !

NON MAIS D'OU TU SORS TOI ?!

Mais qui était ce crétin pour lui barrer ainsi le passage ? Sérieusement, imaginez un seul instant, que chaque individu sur cette planète décide que toi, oui toi lecteur, et bien que tu n'as pas le droit de poursuivre ta route ! Mais tu fais comment hein ? Tu te mets à voler ?! Soyons sérieux un instant ! Si Nikita laissait passer un tel outrage, alors c’était la porte ouverte à tout ! Voilà pourquoi elle écrasa violemment le pied de son vis-à-vis, avant de continuer son chemin sur trois mètres. Sauf qu’après une courte réflexion, et bien ce n’était pas suffisant. Car ok, elle lui avait fait payer son affront, mais elle n’avait pas fait comprendre à l’autre nouille qu’il n’avait absolument pas le droit de ne pas présenter ses excuses. Elle se retourna donc brusquement avant de froncer les sourcils. En trois pas elle se retrouva devant le jeune homme, puis elle laissa exploser sa rage, et lui écrabouilla l'autre pied. Elle se pencha légèrement vers le blond et le pointa du doigt avec un rictus mauvais.

Maintenant on est quitte !

Ah, les hommes d’aujourd’hui c’était du grand n’importe quoi. Aucun respect, aucune jugeote. C’était un peu facile de demander des excuses après une telle agression. Enfin je veux dire, tu te fais assassiner, le mec s’excuse, c’est un peu facile, et bien là, on t’empêche de marcher tranquillement et le mec s’excuse… c’est exactement le même schéma !

~Il était au fois au pays magique...

Mais ceci est une autre histoire! Aujourd'hui nous allons vous contez l'histoire d'un type "presque" ordinaire comme vous et moi, son nom? Suzaku Hatsuharu. Ledit Suzaku revenait à présent d’une épicerie pas loin de son bar, le Blue Note Ikebukuro ou tout simplement Blue Note, portant avec son bras gauche un sac en plastique remplie de différente boissons alcoolisées et au creux de son bras droit une bouteille de vin rouge, le gérant du Blue Note s'avançait à présent d'un pas léger, vers son établissement. Comme à sa grande habitude l'adulte était élégamment habillé: il portait un veston gris comme les nuages menaçant qui devenait de plus en plus nombreux, un chemise rouge tel la couleur du vin qu'il tenait, un pantalon noir, souple et possédant deux poches horizontales. En somme Suzak' était habillé à "l'Anglaise".

Mais que voila! Un attroupement de personne devant la porte du Blue Note! Ô combien fut sa joie de voir tant de personnes voulant boire et finir la nuit soit dans un lit, soit sur l'une des tables du bar voir même dans une quelconque fontaine de Tokyo... Mais sa joie fut quelque peu interrompu quand le jeune homme percuta une inconnue, le Phénix fut légèrement secoué durant quelques instant mais se reprit dès qu'il vit le visage de l'intéressé: c'était une jeune femme au jolie visage - selon les critères d'Hatsuharu - et aux longs cheveux. L'être humain qu'était Suzuzu se pencha légèrement vers l'avant et scruta de part en part la jeune femme... Hum... Elle semblait être suffisamment belle pour que le gérant du bar la veuille dans son lit, un sourire radieux - pervers? - s'afficha sur le visage du Phénix qui venait à présent d'échafauder un plan pour séduire Nikita.

Alors qu'il s'apprêtait à appliquer son plan, la jeune femme répondant au nom de Nikita lui hurla dessus sans raison apparente avant de lui écrabouiller le pied, le visage du pseudo dragueur se crispa tandis qu'il s'appliquait à ne pas hurler de douleur. Pensant que sa proie allait s'en aller, Suzaku eut un léger sourire... Mais pourtant non! Il semblerait que Duncan ne veuille pas s'arrêter vu qu'elle s'élança vers notre jeune homme et lui écrabouilla l'autre pied, poussant cette fois un cri à vous faire péter les tympans Suzak' s'agenouilla et fixa son pied meurtrie. Son agresseur s'approcha et lui dit qu'ils étaient quittes. Quitte? Oh non ma belle!

Soudainement le gérant du Blue Note souleva sa tête, il n'était plus le même à présent: un sourire mauvais ornait à présent son visage tandis que sa main fouillait sa poche de derrière pour trouver un pistolet... Plutôt amusant non? Non. Finalement le jeune homme se ravisa et se releva, à présent il regardait la jeune femme d'un air serein, comme si elle n'avait rien fait.

~Permettez moi de m'excuser mademoiselle, je suis le seul fautif dans cette histoire, je me nomme Suzaku Hatsuharu et je suis le gérant du bar à côté de vous. Accessoirement célibataire si cela vous intéresse.

Comprenez-le! Hatsuharu est un séducteur dans l'âme! Bien sûr il n'était qu'une victime dans cette histoire mais quand il décidait de séduire quelqu'un, il n'hésitait pas à se rabaisser lui même. On se demande parfois s'il n'est pas masochiste... Mais cela n'a pas d'importance.

Sujet: Re: Un petit verre ? |Pv Suzaku~| Mar 3 Aoû - 12:58

Nikita fixait toujours l'homme agenouillé, toujours très en colère. Oui, parfois quand Nikita était à bout, elle pouvait se révéler vraiment odieuse. Mais à quoi rimait ce sourire sinistre ? Nikita attendit patiemment jusqu'à ce qu'il se relève. Il déclara d'un ton les plus normal, à croire que Niki était déjà pardonnée:

Permettez moi de m'excuser mademoiselle, je suis le seul fautif dans cette histoire, je me nomme Suzaku Hatsuharu et je suis le gérant du bar à côté de vous. Accessoirement célibataire si cela vous intéresse.

Nikita demeura coi un instant. Niki en couple ? Euh, on prévoyait 2012 pour demain ou quoi ? Quelle idée ! Mettant ces élucubrations douteuses sur le compte de l'excitation quelque peu exacerbée de monsieur Hatsuharu, Nikita se contenta de hausser les épaules, gardant dans un coin de son esprit qu'elle lui arracherait bien un oeil s'il s'avisait de répéter ces quelques mots.
A présent, ça carburait à cent à l'heure dans la tête de Nikita. Cet homme auquel elle avait à faire était encore plus étrange que prévu. Pendant un petit moment, disons l'espace de deux ou trois battements de coeur, la jeune femme resta là, regardant le gérant sans ciller. Gérant du bar à côté ? Nikita tourna la tête pour voir de quel bar il s'agissait. "Le Blue Note" ? Encore un endroit qu'elle ne connaissait pas, enfin c'était assez normal, elle ne connaissait pas Ikebukoro encore par coeur.
Quoiqu'il en soit, le jeune homme attendant sûrement une réponse de sa part, et comme Nikita s'était un peu calmée, elle voulait bien daigner à lui adresser la parole.

Alors ? Comment on fait ?

Car elle avait les idées fixes ! Son idée de lui en faire baver s’était momentanément envolée, car en y réfléchissant deux fois, créer un scandale en pleine rue n'était pas forcément très reluisant pour sa réputation.

Tu me payes un verre ou un resto ?

Elle avait la rancune tenace, et cet homme ne serait pas le premier à subir ses foudres pour quelque chose de futile. Mais bon, l’important dans tout ça c’était plutôt que ce mec allait devoir annuler ses projets de la journée pour se consacrer à elle ! Et ça… c’était génial !

|Pardon, c'est très court je sais, je ferai de mon mieux au prochain post é_è|

Sujet: Re: Un petit verre ? |Pv Suzaku~| Mer 4 Aoû - 23:19

Qu'elle drôle de situation - quoiqu'un peu habituelle pour le gérant du Blue Note -. Avez-vous déjà vu un homme possédant une double-personnalité de psychopathe et se balandant dans la rue avec un flingue dans la poche tout en draguant les femmes aux alentours? Non? Je m'en doutais un peu! Revenons à la situation initiale: il semblait bien qu'aux yeux de l'adulte que sa blague pour détendre l'atmosphère avait échoué étant donné l'air coi de Duncan, tant pis! Hatsuharu eut un léger sourire amusé tandis qu'il continuait d'échafauder son plan au fil et à mesure de la situation, en somme il improvisait selon la situation. La jeune femme lui demanda ce qu'ils allaient faire à présent, un large sourire se dessina sur le visage du gérant qui désigna une petite clef en argent dans sa main droite, d'un pas souple et élégant Suzaku s'approcha de la porte du Ikebukuro Note et glissa la clef à l'intérieur de la serrure. En entendant un "clic" sonore, Suzuzu ne put s'empêcher de frémir légèrement - pour une raison ou pour une autre -.

Il dévisagea la jeune femme de ses yeux bleus tel l'océan et s'inclina légèrement en lui indiquant qu'elle pouvait pénétrer à l'intérieur de l'antre du Phénix.

~Après vous, mademoiselle.

Dit-il en esquissant un sourire, bien qu'il fût légèrement - légèrement?! - pervers, le jeune homme avait des manières de gentleman Anglais, après que sa proie fût à l'intérieur l'homme referma la porte... A clef ou pas? Tel est le mystère de cette affaire. Durant quelques minutes il s'éclipsa dans une autre pièce du bar et revint en costume de serveur avec une bouteille de vin rouge, bien sûr le vin était pour lui à moins que la jeune femme en désire.

~Je vous sers quelque chose en particulier? Nous possédons une formidable collection de vins, cocktails et alcools en tout genre.

Dit-il en utilisant son sourire le plus charmeur.

Spoiler:

Sujet: Re: Un petit verre ? |Pv Suzaku~| Jeu 5 Aoû - 0:15

Nikita ne tarda pas à entrer dans le bar, précédé du jeune homme. Embrassant la salle du regard, elle alla s’assoir sur un grand canapé, en face d’une table basse. L’intérieur n’était que légèrement éclairé mais pourtant on s’y sentait bien.

Nikita attendit que le jeune homme revienne, car il avait soudainement disparu. Faisant mine de regarder le poivrier – qui était d'un bon goût, elle se dit qu'elle devrait acheter le même-, la jeune femme vit le blond réapparaître, habillé en euh... serveur ? Il tenait une bouteille de vin dans sa main. Du vin, mhhh. Rien ne valait le café. Mais elle ne disait pas non contre un verre, elle ressentait une terrible envie de détente, d'un seul coup. Enfin, au sens propre bien sûr, il n'était pas question de ressortir complètement ivre de ce bar.

Je vous sers quelque chose en particulier? Nous possédons une formidable collection de vins, cocktails et alcools en tout genre.
Bien... Je choisis le vin que vous avez en main, merci.

Le blond reparti, probablement pour aller chercher un verre. Nikita s'endormait tant la conversation était inanimée, inanimée comme ce poivrier mais certainement pas plus intéressante ni esthétique. Finalement, c'était peut-être une rencontre banale entre deux jeunes gens d'un style banal dans un bar banal que fréquenté par des gens tout aussi normaux. Si cela se trouvait, la soirée promettait d’être... ennuyeuse. A cette pensée, Nikita soupira fortement, faisant tourner une ou deux têtes vers elle. Les fustigeant du regard, elle dévisagea aussi l’homme qui revenait avec deux verres. D’ailleurs, elle trouvait qu’il la lorgnait un peu trop.

*Quoi, j'ai un truc sur mon (beau) visage?* pensa Niki en toisant presque l’homme.

Prenant en main le verre que l’homme venait de lui servir, Nikita s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, approchant l’alcool de ses lèvres.

C’est quoi votre nom ? demanda-t-elle après avoir bu une gorgée.

Une rencontre... Une rencontre banale entre une jeune femme et un pervers, quoi de plus amusant? Dommage ça ne l'est pas pour l'instant. C'était... Ennuyant à mourir! Si l'ennuie pouvait tuer, je serais déjà mort depuis belle lurette... Enfin bref revenons au récit: Le pervers en question grimaça légèrement quand la jeune femme eut choisit le vin, en tant qu'amateur de vin, Suzaku comptait boire à lui seul ce, Ô, divin nectar, rouge et encore rouge tel le sang! Ah mais je m'égare. Le jeune garçon s'en alla vers le comptoir pour prendre un verre destiné à l'infirmière, dès qu'il eut ledit verre entre les mains Suzaku y versa délicatement le liquide pourpre, ceci étant fait, le gérant prit délicatement l'objet dans sa main et vint l'apporter à sa proie. L'objectif était bien sûr de l'amener dans son lit mais pas ivre bien sûr! Bien que pervers, Suzak' est un gentleman! De plus son charme naturel pouvait très bien suffire! Quoique que si l'étrangère était trop farouche, Suzie n'aurait d'autre choix que la saouler... Enfin j'espère que non...

Arrivé au canapé où ladite demoiselle s'était installée, le jeune homme posa ledit verre d'alcool sur la table basse qui était juste devant le canapé. Le séducteur s'enfonça, à son tour, dans le confortable canapé en cuir, la sensation était... Agréable pour tout dire. Le jeune homme versa le délicieux alcool dans un verre qu'il avait prit en même temps que celui de Nikita, il porta le verre jusqu'à son nez et inhala l'arôme de ce divin vin. Puis Suzie se mit à déguster ledit nectar. Ô divin nectar! Qui coule à présent dans cette gorge qui ne te mérite pas! Mais qu'ouïe-je? Duncan aurait-elle demandée quelque chose? Son nom?

~Mon nom? Suzaku. Et vous belle demoiselle? Comment vous nommez-vous?

Nikita se resservit un verre, qu'elle repoussa un instant – même si l'envie de le vider ne manquait pas de la titiller – tâchant de ne pas laisser son hôte seul à converser avec du vin. Elle répondit, posément:

Nikita Duncan. Ou Niki, si vous voulez.

Quoiqu'il en soit, la révélation de son identité ne rendait pas la soirée intéressante. Si Suzaku ne faisait rien, elle s'en irait. Nikita finit son verre et le reposa machinalement sur la table. Elle ne tarda pas à se prendre un troisième verre.
A ce rythme-là, elle serait vite complètement soûl ! Mais lequel des deux atteindraient l'ivresse en premier ? Et puis, la réputation des alcool du Blue Note n'était pas usurpée.
La jeune femme ne se sentit pas comme transportée dans un champ de tournesols en plein été, tout comme elle ne réussit pas à entendre les rires et les chants des enfants heureux sur une île printanière; non, cela, c'était possible seulement dans les mangas et les communautés hippies.
Ce vin ne comportait peut être aucune substance hallucinogène, mais son goût se suffisait à lui même pour rendre heureux n'importe quel amateur de vin.

Attention, Niki avait seulement reconnu les qualités du vin, mais en aucun cas ne l'avait comparé au café.
Oh. Une idée lui vint.
Un léger sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme. Nikita croisa ses jambes et se redressa un peu et prit la bouteille en main. Elle déclara:

Alors, vous vous sentez capable de la finir jusqu'au bout ?

Nikita adorait les défis, surtout quand elle gagnait. Et puis elle n'était pas mauvaise buveuse et tenait plutôt bien l'alcool, mais malheureusement sûrement moins bien que Suzaku. Mais ça, elle ne le savait pas encore, persuadée d'être un crac. Elle serait bien vite déçu... Seulement, s'en apercevrait-elle à temps ? Se rendrait-elle compte assez tôt qu'elle ne pouvait battre le gérant sur ce terrain-là ? Si oui, le jeu serait peut-être moins drôle, mais si non... la partie promettait d'être très pimentée. Qui sait ce que pouvait faire une Nikita ivre entre les mains d'un Suzaku trop lucide – ou pas assez ?
Amusée, Nikita bu cul-sec son verre de vin et le re-remplit aussitôt avant de tendre la bouteille à Suzaku, le sourire aux lèvres.
Oh, Nikita, alors le vin te fait cet effet-là ?

Nikita… Duncan ? Un nom Anglophone peut-être ? La jeune femme venait donc d’Angleterre ? D’Amérique ? Haaaan ! Tant de pays diverses qui recourent à la langue de Shakespeare ! Il faut dire que la vile Albion n’avait pas hésitée à s’installer aux quatre coins du monde, aspirant toutes les richesses des pays où elle s’implantait avec force ! Ah vile Albion ! Que de méfaits as-tu orchestrée durant ton existence ! Et pourtant tu continues tes méfaits, aux yeux et aux barbes des autres nations ! Et puis… Tu imposes ta langue digne de celle d’une vipère ! Nous Japonais devrions nous plier devant ta pseudo-grandeur ?! Que nenni ! Ah Albion ! Que je te hais ! Les mots ne pourraient exprimer mon mépris envers toi, toi qui avec tes alliés, ont ravagés Hiroshima et Nagasaki avec vos bombes ! JE VOUS HAIS ! Tant de morts… Et pour quoi au final ?! RIEN ! NIET ! Nous avons été dupés … Tout simplement.

Mais les rancœurs n’ont plus lieu d’êtres… Les rancunes sont enterrées, la Hache de Guerre est située à présent plus de six pieds sous terre… Le vin coulait à flot et cela excitait plus que tout autre chose notre blond de service, j’ai nommé : Suzaku Hatsuharu ! Le pervers en question ne reluquait plus du tout (ou presque) la jeune femme devant lui, il dégustait le fabuleux vin, Ô doux nectar si cher à mon Palais ! Ton sang est si pur que l’on peut s’y voir dedans ! Noble breuvage voudrais-tu rester à jamais avec moi ? Me tenir compagnie durant le reste de ma pitoyable vie de narrateur ? Ah ! Mais j’oubliais ! Je ne puis me consacrer rien qu’à vous ma dulcinée ! Ma vie appartient à un enfant malsain et à ses nombreux personnages ! Ah cruel destin ! Si seulement je n’avais pas choisi d’être narrateur !

Mais le plus important n’est point là ! Ce ne sont pas mes futiles amourettes qui sont le sujet en ce jour si… Grisâtre. Le gérant fixait d’un œil gourmand la bouteille de vin rouge, la considérant un peu comme Golum considère l’Anneau Unique ou le « Précieux » comme il le dirait si bien, la jeune femme répondant au doux prénom de Nikita (Ou Nini comme le dirait notre « cher » créateur) s’empressa de prendre la bouteille d’alcool. Ah ! Avait-elle succombée à ce délicieux breuvage interdit ? Dieu ne lui pardonnera pas mais après tout… On s’en tape ! Duncan l’avait provoqué après tout ! Dieu ne faisait que pâle figure face au séducteur ! Comment ça lèche-bottes ? Enfin bref, ledit homme approcha rapidement la bouteille de son verre et y versa le contenu pourpre.

~Vous pourriez m’aligner toutes les bouteilles de ce bar que je pourrais toutes les vidées, milady !

Voyons Suzaku… N’est tu pas plus raffiné normalement ?

Nikita se sentait étrangement... légère... Enfin juste un peu... C’est sans réfléchir qu’elle reprit la bouteille de vin des mains de Suzaku pour se re-remplir un verre.

Vous pourriez m’aligner toutes les bouteilles de ce bar que je pourrais toutes les vidées, milady !

..................... LOL.

Bien sûr Niki avait compris. Elle écarquilla les yeux de surprise mais, l'étonnement passé, sa réaction ne se fit pas attendre : elle éclata de rire. Hilare, elle se tendit un peu sur le fauteuil, riant sans retenue, un rire à la fois charmant et exaspérant, rayonnant et douloureux. Elle essuya une larme au coin de son œil transparent et hoqueta, coupée par les derniers résidus de son fou rire :

Vraiment ? C’est tiré par les cheveux ! Non, vraiment... Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Elle le fixa, l'œil rieur et un rien sarcastique.

Elle finit à nouveau son verre. Dieu, que cette liqueur était addictive ! Elle avait un peu chaud. Le vin lui brûlait la langue, la gorge, l'œsophage, l'estomac. Nikita défit un bouton de sa chemise d'une main pour ne pas étouffer, l'air dégagé et la passa dans ses cheveux presque blanc pour les recoiffer machinalement. En fait, elle les décoiffa plus qu'autre chose. Elle marqua un temps, fixant la bouteille en hésitant à se resservir. Elle en était déjà à son... euh... troisième ? quatrième ? verre d'affilé et elle se sentait un peu comateux... Un peu. Ne nous fourf... vour... pour... fourp... fourbvoy... zut ! Nikita se comprenait. Elle reprit, tâchant de conserver une allure sobre, bien que sa voix fût légèrement différente :

Bon... Sur ces... entrefaits... faits... ? Ouais, c'est ça..., même si tu manques cruellement de euh... de répartiiie... Pourquoi Diable avait-elle allongé cette syllabe ?! ... je te pardonne et je propose de continuer sur un ton plus... euh... léger... n'est-ce paaas ?

Elle lui sourit, l'air... joyeuse. Nikita n’avait jamais été ivre. Un peu pompette, passe encore, elle l'avait été, mais jamais soûl. Mais il y a une première fois à tout, et il semblait que c'était aujourd'hui...

L'alcool appelait l'alcool et il semblait que plus elle buvait de verres de vin, plus elle en désirait d'autres. Quel étrange phénomène. Étrange mais tellement agréable ! C'était magique ! Niki ne sentait presque plus ses membres : ils étaient légers, si légers ! Sa tête lui semblait gonflée à l'hélium et elle avait envie de rire, de rire pour tout et rien, sans s'arrêter ! D'ailleurs, elle posa son regard un peu flou sur Suzaku et éclata de rire à nouveau, sans raison, hilare. C'était une rire à la fois franc et nerveux, dicté par un mécanisme étrange. Peut-être était-ce les bulles d'alcool qui éclataient dans son cerveau et qui le chatouillaient qui la mettait dans cet état ? Oh ! Quelle fantastique image mentale !

Mais le peu de lucidité qu’il restait à Nikita lui disait qu’elle ferait mieux de ne pas continuer sur cette pente glissante, ainsi la jeune femme embraya sur une plus sage décision :

Ouah... je crois que je vais rentrer... 'me sens pas... bi-bien... ?

Sur ces mots, Nikita se leva et marcha –enfin marcha, c’est plutôt un grand mot, disons qu’elle titubait- en direction de la porte.

Il est bizarre le sol, il est pas palpable.

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