Suite au décès de son frère, Kurebayashi Teru se retrouve seule, n'ayant hérité que d'un téléphone portable contenant l'adresse mail de "DAISY", un correspondant mystérieux que son frère connaissait et qui a soutenu Teru lors du décès de ce dernier. Persécutée avec un de ses amis par les membres du comité des élèves, principalement parce qu'ils sont des élèves boursiers, la jeune fille refuse de dévoiler sa situation à DAISY pour ne pas l'inquiéter. Mais lorsqu'elle brise une fenêtre de l'établissement, elle est contrainte, faute de moyens financiers, de rembourser les dégâts en aidant le gardien du lycée, Kurosaki Tasuku, bon à rien, lolicon et schizophrène. Mais... et si Kurosaki et DAISY étaient une seule et même personne ?

"Quoi qu'il arrive, je te protégerai". L'histoire de Dengeki Daisy est, en elle-même, assez simple : Teru est une lycéenne (boursière), orpheline, qui vit seule depuis la mort de son frère aîné, qui lui a légué avant de mourir un portable contenant l'adresse de "DAISY", correspondant mystérieux qui soutient la jeune fille au quotidien. Mais un jour, en voulant renvoyer une balle de tennis, Teru brise une vitre et se retrouve obligée, faute de moyen financier, d'aider le gardien de l'école, un jeune homme aux airs de voyou, dans son travail. Si Dengeki Daisy était un shôjo ordinaire, ce synopsis puerait le kitsch à cent kilomètres... Mais, qui a dit que ce manga était "ordinaire" ?
Donc, comment exorciser le kitsch qui peut parfois coller aux shôjos ? Tout d'abord, rajouter du comique en commençant par les personnages : une héroïne avec un côté "terre-à-terre", qui n'hésite pas à appeler un chat un chat, un gardien de lycée à la double personnalité, fumant trois paquets de cigarettes par jour et glandeur à souhait, une ancienne collègue de travail violente qui sort les griffes dès que l'on touche à la soeur de son copain, un frère brillant et idiot à la fois et un type louche tenant un restaurant. Saupoudrer le tout de personnages secondaires aux personnalités originales et aux hobbies bizarres et vous serez déjà en bonne voie de bannir définitivement le kitsch !
Ensuite, le scénario : faîtes quelque chose de simple mais bien construit, veillez à garder du suspense et de l'humour, renversez les situations, distribuez les éléments au compte goutte et rajoutez quelques flash-back çà et là.
Enfin, veillez à ce que votre style graphique suive : des dessins réalistes, bannissant les yeux ronds comme des soucoupes occupant les trois quarts du visages, quelques chibis exagérant les caractéristiques physiques de chacun et des décors de qualité.
Voilà donc la recette pour exorciser le côté kitsch et rose bonbon, à la sauce Kyousuke Motomi.
Pour finir, je ne dirais qu'une chose : un des meilleurs shôjos que j'aie jamais lu !